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Le droit vous tente ? Suivez le guide !
Quelque 30 000 nouveaux étudiants entrent, chaque année, en faculté de droit. Deviendront-ils avocats, notaires, huissiers, commissaires de police ? Exerceront-ils en libéral ou dans la fonction publique ? Un large choix de professions s’offre à eux.
Une mosaïque de métiers
Le droit est une école du raisonnement. L’étudier, c’est apprendre à réfléchir, à rédiger, à chercher. Cet apprentissage, qui constitue une " boîte à outils " de la pensée, apporte une garantie de compétences qui peuvent se décliner à l’infini !C’est pourquoi le droit offre une diversité de débouchés, au sein de professions réglementées (avocats, notaires, huissier...), dans le secteur public (magistrat, greffier, juriste en collectivité locale…) ou en entreprise (directeur juridique, juriste en droit social, éditeur…). La plupart de ces professions exigent toutefois de longues études supérieures, ainsi que la réussite de concours ou d’examens.
Des rémunérations attractives
De nombreuses professions juridiques permettent de bien, voire très bien gagner sa vie. Les rémunérations pour un premier poste en entreprise oscillent entre 25 000 et 30 000 euros, jusqu’à 40 000 euros dans certains groupes et certains secteurs. Les profils plus généralistes se situent dans la fourchette moyenne ou basse. Une spécialité courue, un très bon niveau d’anglais, peuvent faire grimper le curseur. Ainsi, les rémunérations des juristes dans le digital et la protection des données personnelles sont en nette hausse depuis 2016.Le droit est le second domaine qui procure les revenus d’activités les plus élevés parmi les professions réglementées, juste après les activités comptables, indique une note de l’Insee.
Dans la fonction publique, les salaires démarrent un peu plus bas. Dans " la territoriale ", les postes de contractuels (limités dans le temps) sont souvent mieux payés que ceux qui sont attribués sur concours (fixes).
Tour d’horizon pour les avocats, la fonction publique et les juristes d’entreprises. A savoir : Le Village de la Justice, un site communautaire des métiers du droit, publie une enquête participative bisannuelle sur les revenus des professions juridiques salariées et libérales avec un moteur de recherche par fonction, niveau de responsabilité, années d’expérience, etc.
Des réformes à la pelle
Le secteur vient de connaître de profondes mutations. Les formations évoluent, des prérogatives changent, des métiers disparaissent (comme les avoués, qui ont fusionné avec les avocats) ... et on a même parlé, à terme, d’une grande profession du droit. Le rythme des réformes a ralenti en 2012, pour reprendre de plus belles fin 2015, avec la " Loi Macron ", qui vise à déréglementer certaines professions du droit. Ce texte a suscité de nombreuses protestations chez les huissiers, notaires, commissaires-priseurs et autres catégories visées.Plus récemment, la réforme de la justice lancée par le Premier ministre et la garde des Sceaux Nicole Belloubet est à suivre de près, avec trois projets de loi au premier semestre 2018. Au menu : transformation numérique, simplification des procédures civile et pénale, efficacité des peines et organisation territoriale. Mais les oppositions sont nombreuses, notamment de la part des avocats, magistrats et greffiers, remontés contre la fusion des tribunaux de grande instance (TGI) et des tribunaux d’instance en un seul lieu dans les villes comprenant ces deux juridiction, la création de tribunaux criminels départementaux sans jurés, ou encore les modifications de la garde à vue.
Ces changements interrogent les juristes. Alors lisez les journaux et consultez les sites spécialisés (comme Lamyétudiant.fr) pour vous tenir au courant !
Quelques textes pour se repérer :
- La " loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques " du 6 août 2015, dite " loi Macron ", a notamment assoupli les conditions d’exercices des professions réglementées du droit et diversifié les formes de sociétés dans lesquelles elles peuvent exercer.
- Le " rapport Ferrand " sur les professions réglementées du droit et de la santé (octobre 2014).
- La " loi de modernisation des professions judiciaires ou juridiques et certaines professions réglementées " du 28 mars 2011 a entériné notamment la fusion des professions d’avoué et d’avocat et rend possible des rapprochements, au sein d’une même structure financière, entre diverses professions du droit et du chiffre. Elle crée également un nouvel instrument juridique, l’acte d’avocat.
- Le " rapport Prada " a relancé le débat - toujours en cours - sur l’avocat en entreprise, en 2011.
- Le " rapport Teyssié " (" Rapport relatif à la mise en place d'une formation commune afin qu'émerge une communauté de juristes cohérente et de haut niveau ", téléchargeable sur le site du Conseil National du Droit) préconisait en 2010 un tronc commun pour certaines professions (avocats, notaires, juges…).
- Le " rapport Darrois " sur les professions du droit, avait fait grand bruit à sa sortie en 2009.