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Travailler en entreprise

La fonction juridique est porteuse dans le secteur privé, car l’inflation règlementaire et la mondialisation des affaires poussent au renforcement des équipes.

 

Les voies du salariat

Les entreprises emploient directement des milliers de juristes, qui les conseillent sur toutes les questions de droit, appliqué aux sociétés, aux contrats, aux ressources humaines, à la propriété intellectuelle, à l’immobilier… C’est une profession en pleine croissance, comptant 17000 professionnels en 2017, soit 7% de plus que sept ans auparavant, selon l’Association Française des Juristes d’Entreprise (AFJE). 
  • Les grands groupes disposent, au sein de leurs directions juridiques, d’équipes spécialisées, souvent rattachées à la direction générale de l’entreprise. 
  • Les ETI (entreprises de taille intermédiaire), qui profitent aujourd’hui de la croissance économique, constituent un vivier d’emplois dynamique pour les juristes.
  • Les PME créent à leur tour des postes de responsables juridiques. Elles ont besoin de profils généralistes, prêts à mener une palette d’interventions. 
  • Les organisations professionnelles, les associations se professionnalisent et commencent à intégrer des spécialistes du droit.
Des métiers en évolution
Certains juristes se concentrent sur une spécialité. Le juriste en droit social travaille le plus souvent au sein de la direction des ressources humaines. Le fiscaliste est très en lien avec les professions du chiffre dans l’entreprise. Sur le plan sectoriel, les banques, les assurances s’entourent également de spécialistes. 
Mais depuis 2016, le périmètre de la profession de juriste évolue avec l’apparition des nouveaux métiers clés dont beaucoup sont liés au digital et aux exigences éthiques : Chief data officer, contract manager, compliance ou corporate governance officer… Des changements à suivre de près. 

Longues études et international

Faut-il faire de longues études pour devenir juriste d’entreprise ? Plus que jamais. Selon l’AFJE, 90% des juristes d’entreprise ont un master 2. La licence en droit n’est plus suffisante et le M1 atteint vite ses limites. A l’embauche, on préfèrera systématiquement les candidats de niveau Bac + 5 : diplômés de Master 2, titulaires du diplôme de juriste conseil en entreprise (DJCE), très prisé, voire doubles cursus (droit et école de commerce, IEP, Master of Law ou LLM anglo-saxons, etc.), qui représentent la moitié des effectifs, ou titulaires du CAPA (19% des juristes d’entreprises),  selon la dernière étude de rémunération de l’AFJE. La maîtrise de l’anglais est un « must » ! 97% des juristes d'entreprise travaillent en anglais, signale la même étude. Et pour un tiers d’entre eux, c’est la langue prioritaire. 

Les juristes d’entreprise en chiffres 

  • 67% des juristes sont des femmes
  • Deux juristes sur trois exercent leur activité en Ile-de-France
  • 56% ont moins de 40 ans
  • 90% sont titulaires d'un Master II (DEA, DESS).
  • 50% ont suivi une double formation
  • La moyenne de la rémunération des juristes en France en 2015 est de 67 791 €, en hausse constante.
  • 50% d’entre eux gagnent plus de 59000€ de salaire brut annuel
Source : données 2015, « Enquête nationale sur les juristes d’entreprises et leur rémunération », réalisée par l’Association Française des Juristes d’Entreprise (AFJE).

Pour en savoir plus 

  • Baromètre des juristes d'entreprise 2017 de l'AFJE, réalisé par l'institut IPSOS en partenariat avec le Cercle Montesquieu, Legal Suite et Ecole de Droit et Management de Paris 2, donne une vision plus globale qui sera très utile aux étudiants. 
  • L’AFJE a publié en 2012 une cartographie des directions juridiques. Une intéressante plongée chiffrée dans le quotidien de ces équipes, pour mieux comprendre leurs tâches, leur évolution, leurs défis. 

Les métiers

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