Journaliste juridique

Le métier

Les journalistes juridiques travaillent dans la presse grand public ou spécialisée, en version papier ou,  de plus en plus, sur Internet. Ils s’adressent soit à des professionnels (avocats, notaires, juristes d’entreprise…), soit à des lecteurs de quotidiens ou de magazines généralistes. Selon le support, ils vont s’intéresser aux lois, aux décisions des tribunaux (on parle alors de journalisme judiciaire) ou à la pratique et à la vie d’une profession juridique. 
Un journaliste peut être salarié d’un seul et unique groupe de presse ou d’une maison d’édition, ou travailler en qualité de pigiste pour plusieurs titres et être rémunéré à l’article.

Missions

Le journaliste juridique doit assurer une veille de l’actualité, établir des contacts et les entretenir, être à l’affût de tout ce qui se passe sur son secteur d’intervention. Ce métier exige une réelle curiosité, de la rigueur, et d’évidentes qualités relationnelles et rédactionnelles.

Interlocuteurs

Le rédacteur en chef et les autres journalistes, tous les professionnels concernés par la publication ainsi que les professionnels et institutionnels du monde du droit.

Possibilités d’évolution 

Les journalistes pigistes peuvent aspirer à entrer dans une rédaction. Les journalistes salariés peuvent prendre des responsabilités en devenant chef d’une rubrique ou rédacteur en chef d’une publication.

Rémunération

Un journaliste salarié dans une rédaction gagne environ 2 000 euros bruts en début de carrière et jusqu’à 4 000 euros bruts en qualité de rédacteur en chef. Les journalistes pigistes sont rémunérés à l’article. Ils ont donc des revenus irréguliers.  

Accès à la profession 

Les journalistes juridiques peuvent s’être spécialisés peu à peu dans le domaine juridique ou être des juristes formés au journalisme. En presse spécialisée, un bon bagage en droit est apprécié. 

Marché de l’emploi 

Le marché est saturé, à l’image du secteur de la presse en général. 

Pour aller plus loin 

Centre de formation professionnelle des journalistes (CFPJ), à Paris
Tel : 01 44 82 20 00
www.cfpj.com

Master professionnel de journalisme juridique :https://univ-droit.fr/formation-licence-et-master-en-droit/toutes-les-formations/17797-master-droit-specialite-journalisme-juridique-faculte-de-droit-et-de-science-politique-d-aix-marseille), Faculté de droit d’Aix-Marseille 
Tel : 04 42 17 25 58

Portrait

Laurence Garnerie, directrice de la rédaction en région parisienne

Multiplier les rencontres Le parcours de Laurence Garnerie, directrice de la rédaction de la Lettre des Juristes d’Affaires, une publication hebdomadaire du groupe de presse professionnelle Info6TM, prouve l’importance primordiale du réseau dans cette profession. Lorsqu’elle termine sa licence de droit à l’université Paris 2, la jeune juriste a déjà en tête de faire carrière dans le journalisme. C’est avec les pages politiques en tête qu’elle enchaîne licence, maîtrise et DESS (Master 2 professionnel) à l’Institut Français de Presse, également situé Rue d’Assas à l’époque. Une école historique et appréciée dans ce milieu. Les premières portes qui s’ouvrent sont celles de CB News, un hebdomadaire sur l’actualité des médias (aujourd’hui disparu) où officie un ancien de l‘IFP.

Pendant deux ans, Laurence Garnerie, qui a également un pied dans la rédaction du quotidien France Soir, alterne piges et CDD. Mais le droit la rattrape. Par le bouche à oreille, elle entend parler de la création du Journal des Sociétés, “ mensuel du juriste et de l’entreprise ”. Elle y obtient en 2003 son premier CDI. “ Ma double formation a clairement fait la différence ”, note-t-elle. De congrès en conférences de presse, elle constitue un réseau de confrères. Elle apprend par ce biais qu’un poste se libère chez “ Droit et Patrimoine ”, un magazine juridique de référence, alors propriété du néerlandais Wolters Kluwer (le groupe a revendu ses titres de presse à Info6TM en 2016). Elle y entre en 2007 et, deux ans plus tard, prend la tête d’une autre publication maison, La Lettre des Juristes d’Affaires, d’abord en tant que rédactrice en chef, puis à partir de 2016 en tant que directrice de la rédaction. “ Dans ce métier, tout passe par le réseau, souligne-t-elle. Mais il faut beaucoup de persévérance, de réactivité et de sérieux pour faire son trou. Cela dit, la presse juridique fonctionne avec des équipes restreintes, les bons pigistes formés en droit y sont donc les bienvenus ! ”.