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L’entretien : quelques minutes pour convaincre

Le moment du premier face à face avec le directeur de la formation est arrivé. Prenez-le comme une chance.
 
C’est l’étape qui donne des frissons, mais qui peut aussi donner des ailes. L’entretien de sélection, non obligatoire pour entrer en Master 2, est courant dans les Bac + 5 cotés. Si vous briguez une formation qui l’impose, ne redoutez pas cette rencontre. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : un face à face où chacun se renseigne sur l’autre. Inversez donc la perspective et considérez ce quart d’heure comme une chance.
 
C’est le moment de dévoiler votre personnalité, de montrer des facettes intéressantes de vous-même qui peuvent mal transparaître dans votre CV et votre lettre de motivation. Brisez la glace. Nombre de places en Master 2 se débloquent grâce aux entretiens.

Comment se déroule un entretien ? 

En général, cet échange est court : un quart d’heure environ.  On vous interrogera presque systématiquement sur : 
  • votre parcours et vos choix universitaires 
  • vos stages et emplois
  • votre projet professionnel
  • votre motivation
Et en option sur :
  • des points de votre CV (séjours à l'étranger, engagement associatif ou culturel, sports, etc.)
  • votre niveau de langue, en passant à une conversation en anglais par exemple
  • des questions d’actualité (juridique ou non)
  • des connaissances liées aux matières enseignées dans le master
Les variantes à l'entretien classique sont très rares. Mais elles existent : entretien collectif, mises en situation… Pensez à appeler la direction de la formation pour avoir des précisions sur le contenu de l’entretien. Si le bureau n’est pas trop débordé, on vous répondra.

A quoi sert-il ? 

  • à valider votre motivation : le responsable veut vérifier que vous ne venez pas « par défaut », seulement pour faire une cinquième année ou pour décrocher un quelconque diplôme qui facilite l’insertion professionnelle.
  • à confirmer vos acquis : les formateurs veulent constituer des groupes de qualité homogène, en recrutant des étudiants de niveau similaire. 
  • à vous donner, parfois, une seconde chance : certains se révèlent à cette étape et réussissent à faire oublier un parcours académique moyen.

Qu’attend-on de vous ? 

  • de l’intérêt pour ce qu’on va vous enseigner : sachez répondre sans hésiter à la question « pourquoi choisissez-vous ce master ? » 
  • du « savoir-être » : parlez de vous mais soyez à l’écoute. Il faut se valoriser sans trop en faire, se montrer intéressant et intéressé, être humble mais sûr de son choix…
  • de la préparation : décortiquez le programme, renseignez-vous sur les intervenants. Feuilletez les revues juridiques des mois passés pour vous tenir au courant de l’actualité. Cela vous aidera à avoir l’air confiant… et à inspirer confiance.
    Connaissez les réalités du secteur que vous visez après les études. Qui en sont les grands acteurs ? La crise impacte-t-elle les structures qui y évoluent ? Des évolutions législatives sont-elles en discussion qui pourraient modifier leur activité ?
  • du sérieux (en gardant le sourire) : soignez votre tenue et vos manières, apportez dans une chemise dédiée des documents complémentaires qui pourraient vous servir, des stylos, etc. Pas de retards et pas de téléphone portable allumé !
  • de la répartie : certains responsables aiment poser des questions annexes, peu prévisibles, qui peuvent servir à confirmer ce qu’ils perçoivent de votre personnalité. Exemple : comment gérez-vous les conflits ? Quelle est votre méthode de travail ?

Les conseils en plus : 

  • Contactez d’anciens postulants via les réseaux sociaux pour partager leur expérience.
  • Entraînez-vous en simulant des entretiens de sélection avec des proches. 
  • Soignez votre sortie : l’entretien n’est terminé que lorsque vous êtes dehors. Pas de relâchement sur les dernières minutes. A la fin de l’entretien, gardez la main : demandez quand se termine la sélection, à quel moment vous pouvez attendre une réponse, souriez.